Entre 150 et 200 personnes se sont déplacées pour cette présentation du PADD,  qui ressemblait  à celle faite lors du conseil municipal du 3 février 2016.

En fin de réunion, M. Belmonte à indiqué qu’il demandera au cabinet d’avocats chargé d’assister la Mairie s’il sera possible de consulter le PADD en mairie. La réponse est arrivée ce matin : c’est non, le projet n’ayant pas encore été approuvé par tous les organismes impliqués, il ne sera pas consultable. Par contre, vous pouvez laisser vos commentaires sur un cahier…

Pour les personnes qui n’étaient pas présentes, voici en quelques mots le résumé de la situation :

• Seyssuel a pour objectif la construction de 16 logements par an pendant 12 ans à partir de la mise en application du nouveau PLU en 2017, soit un total de 192 (16×12), sachant que les règlements extra communaux en imposent au minimum 12 par an.
• La population de Seyssuel est vieillissante.
• La densité doit être de 30 à 40 logements par hectare.
• Il faut 20% de logements subventionnés.
• Il y aura environ 30% de maisons individuelles, 40% d’appartements, 30% de logements individuels groupés.
• Environ 90 logements seront construits dans les emplacements libres aux Cannes, le long de la RN7, et sur l’emplacement de l’ancienne Maison d’Accueil Spécialisée (en face du Parc du Château).
• Pour les 100 autres logemements , un peu plus de  3 hectares deviendront constructibles dans les quartiers des Moilles et du Vivier.

Le principal problème soulevé par plusieurs intervenants du public concernait la future urbanisation des Moilles et du Vivier, les sols étant particulièrement humides dans ces zones. De plus, la circulation sur la route de l’Abbé Peyssonneau étant déjà délicate (problèmes de vitesse et de visibilité), l’augmentation de la population ne ferait qu’aggraver le problème. Ce dernier point n’inquiète guère la mairie, des ralentisseurs et autres chicanes seront installés. En ce qui concerne l’humidité des terrains, la mairie en aurait tenu compte en écartant certaines parcelles.

A l’issue de ces interventions, j’ai demandé à M. Belmonte pourquoi la mairie avait choisi de construire 16 logements par an, alors qu’on aurait pu se contenter de 12, ce qui, à mon avis, est déjà très élevé.

Avant de vous donner la réponse de M. le Maire, voici quelques éléments de réflexion qui m’ont poussé à poser cette question. C’est dommage de ne pas avoir accès à ce PADD, je ne peux pas donner de chiffres précis. En gros, il y a eu une forte  augmentation de la population dans les années 80 – 90, puis une période plus calme pendant une dizaine d’années au début des années 2000, avec en moyenne 4 constructions par an. Entre 2012 et 2015, plus de 70 autorisations de construction ont été accordées, en grande partie pour le projet du centre du village, où une cinquantaine de logements sont prévus, le premier immeuble est d’ailleurs déjà bien avancé. L’objectif annoncé de 16 logements par an (192 au total) pendant 12 ans revient à construire l’équivalent du programme du centre du village tous les 3 ans, pour arriver en 2029 à 2500 habitants selon la mairie (plutôt 2700 selon mes estimations). Ce qui fait, en plus du centre-bourg, 80 appartements, 60 maisons groupées et 60 villas de plus. J’avoue que cette augmentation de la population d’environ 30 – 35 % en une quinzaine d’années m’inquiète un peu.

Maintenant la réponse de M. Belmonte  :

Il a tout d’abord fait remarquer qu’il valait mieux conduire ce projet plutôt que de ne rien faire, et laisser le Préfet prendre le relais et nous imposer 25 logements par an (en effet, si le PLU n’est pas terminé en mars 2017, c’est le Préfet qui imposera ses règles).

Il a ensuite expliquer que lui pensait à l’avenir, et que cet objectif de 16 constructions par an (qu’il qualifie d’ambitieux) nous éviterait peut-être, dans quelques années,  d’être « marié » de force avec Chuzelles ou Chasse !

Une dame, qui s’est présentée comme nouvelle habitante de Seyssuel, a tenu a apporté son soutien à M. le Maire, le félicitant d’avoir un tel objectif, car elle a l’impression qu’à Seyssuel on veut tout protéger et qu’on ne veut pas aller de l’avant, regrettant  qu’il n’y ait pas de commerces et de services médicaux dans une commune de 2000 habitants, ce dernier point entrainant la désapprobation d’un bon nombre de personnes.

M. Belmonte nous rappelle que l’on doit entendre tous les avis et accepter le débat. Il a raison.

Si vous souhaitez vous aussi participer au débat et donner votre avis, ou si vous trouvez que je n’ai pas retranscrit correctement la réunion, n’hésitez pas à m’envoyer un message ou à commenter cet article (inscrivez vous sur la page prévue à cet effet).

Pour conclure, je dois avouer que je n’ai pas été convaincu par la réponse à ma question, et je me demande encore pourquoi la commission urbanisme et la commission extra-municipale qui lui était associée pour l’élaboration de ce PADD sont partis sur ces 16 logements par an. Avec 4 logements de moins par an (48 sur 12 ans), en plus de limiter un peu l’explosion démographique programmée, on pourrait se passer de presque 2 hectares de terrains constructibles, ce qui permettrait d’éviter de construire sur des sols jugés trop humides par les habitants des quartiers des Moilles et du Vivier.

A la fin de la réunion, M. Belmonte nous a appris que pour éviter les problèmes, il avait fait appel au cabinet d’avocat qui avait fait annuler le PLU élaboré par la précédente Municipalité. Ce qu’il a oublié de nous préciser, c’est qu’il a aussi intégré dans la commission extra-municipale des personnes à l’origine du recours contre ce même PLU.
Mais il est tard, j’en reparlerai dans un prochain article.